Veni, vidi... vite (...)

Veni, vidi... vite dit ! de Jean-Michel Chevalier

-BERGER, BERGÈRE : Le groupe estrosiste du Conseil départemental doute de la sincérité du budget préparé par Éric Ciotti et réclame « la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation ». Au même moment, le député azuréen et président de l’Union des Droites pour la République lance avec le RN à l’Assemblée une commission d’enquête sur la « dérive des finances publiques » pour déterminer si des « dissimulations » pourraient être imputables aux gouvernements macronistes précédents. Avec des finances locales et nationales aussi bien surveillées, on aurait tort de se faire du souci...

- SCROGNEUGNEU  : L’État, souvent prompt à donner des conseils et à imposer des « solutions », ne sort pas grandi de l’épisode des loyers des gendarmeries qu’il n’a pas payés à quelque deux mille communes. Pas une bagatelle puisque l’ardoise laissée par Gérald Darmanin s’élève quand même à 93 millions d’arriérés. Ce non-paiement a mis en difficulté nombre de ces collectivités et si l’Intérieur a promis que tout sera réglé d’ici 2025, l’effet produit est assez désastreux. Que pourront donc bien dire les gendarmes lorsqu’ils viendront exécuter un ordre d’expulsion pour un locataire mauvais payeur ?

- ADN : Le maire de l’Escarène, Pierre Donadey, n’en peut plus des « souvenirs » laissés par des chiens sur les trottoirs de sa cité. Aux grands maux les grands remèdes, il a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour que les témoins d’un tel « crime » aident à identifier l’animal responsable. Il a aussi faut valider par son conseil municipal le principe d’une identification ADN du délinquant à quatre pattes pour responsabiliser les propriétaires afin de maintenir la propreté des espaces publics. Prochaine étape, la prise des empreintes digitales de Médor ?

- GRAND PAVOIS : L’arrêté du maire de Mandelieu-la-Napoule interdisant le déploiement dans sa commune des drapeaux israéliens et palestiniens dans la semaine du 7 octobre a été retoqué par la justice administrative qui avait été saisie par la Ligue des Droits de l’Homme. Sébastien Leroy a « pris acte de cette décision révélatrice une nouvelle fois de la déconnexion entre le juridisme et la réalité », dénonçant « les dérives d’une minorité vociférante et séditieuse ». Sur le principe, il fera appel, bien que la validité temporaire de l’arrêté soit déjà dépassée. Pour ses adversaires, la décision du maire portait « une atteinte évidente à la liberté d’expression qui constitue une fondement essentiel de toute société démocratique ».

- PSCHITT : C’est le qualificatif trouvé par le journal Nice Matin pour désigner l’accueil réservé à la pétition lancée par Éric Ciotti pour protester contre la hausse de la taxe foncière à Nice. Seulement trois mille signatures recueillies en ligne après l’annonce de cette initiative qui s’inscrit dans l’optique des prochaines municipales. Si les augmentations d’impôts passent aussi facilement, au niveau national Michel Barnier aurait bien tort de se priver…

- VIRÉ, PARTI : Il n’y a pas eu besoin d’envoyer les gendarmes au domicile normand d’Omar Ben Laden, fils de son père, pour exécuter l’interdiction administrative de séjour sur le territoire français décidée par Bruno Retailleau. Car, après avoir tenu des propos d’apologie du terrorisme sur le réseau X, ce qu’il conteste, il est parti de son plein gré en 2023. En tous cas, si elle ressemble à l’enfoncement d’une porte largement ouverte, la mesure du ministre de l’Intérieur, annoncée à grands coups de trompette, empêchera au moins le fiston Ben Laden de revenir en France si l’envie lui en prenait.

Visuel de Une : À Saint-Laurent-du-Var le chantier du suare Benès avancent ©Ville de Saint Laurent du Var

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