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Jérôme Viaud : « Les collectivités locales sont un échelon essentiel »

En sa qualité de président de l’association des maires des Alpes-Maritimes (ADM 06), le maire de Grasse a rappelé mardi le rôle indispensable des communes, encore plus à l’heure où le pays doit affronter une série de crises.


Après avoir présenté la campagne nationale de l’AMF (association des maires de France), « La France en crise(s), les communes… Heureusement !  », il a évoqué quatre crises qui occupent particulièrement les maires du département : la sécurité, les contraintes budgétaires, la loi SRU et l’implantation des antennes-relais. Jérôme Viaud s’exprimait le mardi 30 septembre au Servotel de Nice lors d’une conférence de presse (voir photo) à l’issue d’un conseil d’administration de l’ADM 06 et à quelques jours du 7e salon des communes et des intercommunalités des Alpes-Maritimes, qui se tiendra le vendredi 10 octobre au palais des festivals de Cannes. Il a commencé par mentionner «  la préoccupation légitime et prépondérante en matière de sécurité », faisant le constat « d’une explosion de la violence dans la société », avec notamment « des violences à l’encontre des élus et leur famille  », confiant avoir lui-même reçu, récemment, des menaces de mort. Au sujet des contraintes financières, il a expliqué que les maires devaient faire avec «  de moins en moins de recettes, de plus en plus de coûts exogènes et de plus en plus de missions confiées par l’État ». En ce qui concerne la loi SRU, il a redit son souhait d’avoir « une loi moins punitive et plus adaptée à la réalité  ». Jérôme Viaud a ensuite cédé la parole à Bertrand Gasiglia, maire de Tourrette-Levens et secrétaire général de l’ADM 06, pour présenter la problématique liée aux antennes-relais, dont l’installation est entourée selon lui d’un «  vide juridique ». « Si une antenne mesure moins de 12 mètres de haut et que l’emprise au sol visible n’est que de 5 m2, il n’y a aucune autorisation à demander », en dehors de certaines zones incluant des monuments historiques ou à proximité des parcs naturels. Bertrand Gasiglia a révélé qu’un particulier pouvait recevoir entre 10 000 et 12 000 euros par an pour la location de son terrain à un opérateur de téléphonie mobile. «  On peut comprendre qu’un particulier puisse céder à la tentation d’avoir cette source de revenus  », a-t-il dit, soulignant également «  que les opérateurs (devaient) s’engager à étudier la mutualisation  » mais qu’il n’y avait « pas de contrainte d’un point de vue légal ».

Photo de Une ©S.Guiné

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