Les puces végétales

Les puces végétales

Savez-vous quel est notre problème ? On ne s’inspire pas suffisamment de la Nature. A la première difficulté, notre espèce fait un caca nerveux et tout s’en va de traviole. Il suffit que les banquiers jouent nos sous à la roulette pour que la planète entière menace de s’embraser ; il suffit que les Etats maquillent leurs dettes pour que leurs populations soient réduites à la mendicité ; il suffit que l’Oncle Sam écoute aux portes de l’UE pour que l’Europe entière soit paralysée par tant de vulgarité. Il est étonnant que le sapiens n’ait pas encore disparu de la surface de la Terre, au vu de sa fragilité face à l’adversité. Alors que les plantes, figurez-vous, sont incroyablement plus résilientes que nous. Elles sont même capables de s’adapter spontanément à un raccourcissement inopiné de la durée du jour, comme si un calculateur intégré leur permettait de gérer leur stock de ressources nourricières. Sans être obligées d’emprunter, au FMI et autres usuriers, de quoi ne pas crever la dalle avant la fin de la nuit. Mieux encore : elles savent exploiter la prolifération du CO2 pour reconquérir les espaces désertiques, et elles rigolent sous cape des thèses alarmistes sur le réchauffement. Finalement, on a davantage à apprendre des plantes que des climatologues.

Il est temps de renoncer à faire de l’homme futur un croisement de mammifère et de machins informatiques. Et de tenter l’hybridation de l’espèce avec des végétaux. Tout particulièrement pour fabriquer les hommes publics de l’avenir. On rêve d’un ministre des Finances issu du croisement avec un coquelicot ou une ratte du Touquet, capable de réguler automatiquement le budget en cas de récession précoce. Au lieu de cela, les chargés du Trésor nous pompent l’oxygène en émettant des impôts toxiques, qui désertifient nos livrets d’épargne et réchauffent dangereusement notre mauvaise humeur. Ainsi est-il question de lâcher dans l’atmosphère de gros nuages de TVA supplémentaire. Il est aussi question de siphonner le portefeuille des automobilistes au gazole, et d’exposer à l’érosion fiscale les contrats d’assurance-vie. Enfin, en priorité les « gros contrats ». Seulement voilà : comme le dit le proverbe chinois, quand les gros maigrissent, les pauvres meurent. Moralité : les maigrichons impécunieux qui roulent au diesel peuvent commencer à se faire du mouron.

La recette du jour

La bureautique écolo

Vous vivez selon les canons de votre époque et votre bureau est encombré d’appareils électroniques. Qui vous coûtent un max, soit dit en passant. Vendez le tout sur eBay pendant que vous êtes encore connecté. Puis ensemencez votre table de travail d’arabette des dames et de pissenlit. Et apprenez-leur à calculer vos futures majorations d’impôts.

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