La bonne étoile de David

La bonne étoile de David

Ça alors ! On en apprend tous les jours. A propos d’un certain David Beckam. Certes, le billettiste avait déjà entendu parler de lui. Difficile d’échapper à son joli minois jusque dans la presse dite sérieuse : David en caleçons H&M, David et son téléphone Samsung, David et sa montre Breitling, David et sa charmante épouse Victoria lunettée par VictoriaBeckam, David et ses mouflets craquants sapés par Burberry – bref, du David jusque dans le milkshake Burger King arrosé de Pepsi. On croyait en conséquence que Beckam était le héros d’une série télévisée à succès intitulée Spice Boys. Une soupe épicée typiquement britannique, où notre David exhiberait à chaque épisode un peu plus de son tatouage intégral, sans jamais offenser l’inimitable mauvais goût anglais. Eh bien, pas du tout. On découvre incidemment que ledit Beckam serait un footeux talentueux, ou à tout le moins qu’il l’aurait été ; on découvre que le PSG vient de lui offrir un CDD de cinq mois, s’achevant donc à l’extrême limite de sa date de péremption : à 38 ans, même poser pour la photo est un calvaire physique ; on apprend enfin que le célèbre club parisien serait désormais propriété du Qatar et l’on comprend mieux : l’Emir doit en savoir autant sur le foot que votre serviteur.

En tout cas, la nouvelle réchauffe le cœur : c’est un pénalty réussi contre l’autre David – Cameron, le Premier ministre du gouvernement de Sa Majesté – qui ambitionne d’attirer chez lui tous les dorés sur tranche français. Encore que, dans cette affaire, le Trésor bleu-blanc-rouge soit peu susceptible de passer à la caisse : Beckam ne paiera pas 75% d’impôts sur ses revenus hexagonaux. Si le montant de ses émoluments n’a pas été dévoilé, on sait toutefois que son salaire sera directement versé à une association caritative consacrée aux enfants (pas ceux de David : ils sont déjà pétés de thunes). Doit-on en conclure que la star, qui est de son propre aveu sollicitée par les clubs du monde entier, a accepté de rejoindre bénévolement le PSG ? Sans vouloir offenser sa générosité, aussi émouvante que ses pectoraux, il est permis d’en douter. Les grands couturiers de l’ingénierie ont dû lui bricoler des protège-tibias fiscaux qui ne vont pas manquer d’irriter les arbitres de Bercy. Dans le match qui s’annonce, il faut d’ores et déjà compter sur des prolongations…

La recette du jour

La fortune par capillarité

Vous découvrez tardivement que si vous aviez été athlétique, séduisant et habile avec un ballon au pied, vous auriez fait une brillante carrière de footeux et pris votre retraite à 38 ans. C’est râpé, mais rien n’est perdu. Si vous n’avez pas d’idée pour vous enrichir, ayez du pétrole. Epousez l’Emir du Qatar et faites votre kéké sur les bancs du PSG.

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