Business vs politique :

Business vs politique : 1 à 0

On prétend que l’intelligence humaine n’a pas de limites. Reconnaissons que sont spectaculaires les connaissances accumulées dans la compréhension de l’Univers, dans la structure de la matière et le fonctionnement du vivant. Et le parcours n’est pas achevé : on saura bientôt fabriquer une nouvelle génération de sapiens, par hybridation de la biologie et de l’informatique. Un Frankensapiens qui aura la santé d’un bunker et la prévisibilité d’un ordinateur. Ce sera cool. En attendant, le comportement humain demeure bien souvent mystérieux. Par exemple, vous chercherez en vain l’esprit supérieur qui vous expliquera les tenants et aboutissants du conflit syrien. Et surtout la stratégie poursuivie par les grands pays, dont le nôtre, qui ont publiquement condamné à l’échafaud Bachar el-Assad, avec des arguments de concierge ignorante du droit international, qui ont ostensiblement alimenté la rébellion avec des « armes non létales » (du coca-cola et du camembert, sans doute), et qui maintenant s’émeuvent des conséquences possibles de la chienlit qu’ils ont entretenue, et peut-être même provoquée. A moins que la politique internationale n’ait désormais pour objectif de semer la zizanie dans tous les pays hermétiques aux valeurs indépassables du bloc américaniste.

Les arguments épiciers ne manquent pas, bien entendu. Mais à observer la façon dont se conduit aujourd’hui la guerre, le pauvre Sun Tsu en aurait perdu son chinois. Alors que de son côté, le business ordinaire continue de faire preuve d’une ingéniosité rafraîchissante. Quelques firmes se disputent aujourd’hui le marché des fameuses tablettes, qui feront encore l’objet de multiples cadeaux de Fête des mères – à des mamans qui s’en serviront pour jouer au morpion. Autant dire que le marché ne cesse de se rétrécir : il faut trouver de nouveaux clients. Le pas vient d’être franchi grâce à la mise au point d’une application destinée… aux chats de compagnie. Les gentils minous pourront ainsi jouer sur votre iPad, bien qu’il ne comporte pas de souris. L’appareil est certes un peu coûteux, mais vous le trouverez partout. Tandis que pour dénicher une pelote de laine pour votre matou, vous pouvez vous lever de bonne heure.

La recette du jour

Nouveaux marchés

Vous avez compris que l’activité économique est dans une impasse : il ne manque pas de produits à acheter, mais les clients ont déjà tout ce qu’il leur faut. Enfin, ceux qui peuvent payer. Organisez des compètes de natation pour poissons rouges et des concours de chant pour canaris. Ou vendez de la farce pour dindons : la clientèle est inépuisable.

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