Entreprise : « Les signaux

Entreprise : « Les signaux d’alerte, ce sont les difficultés de trésorerie »

Juste avant le début d’une mission confiée par Olivia Grégoire, le médiateur national du crédit Frédéric Visnovsky a rencontré des entrepreneurs locaux le 27 mai au siège de l’UPE06. Nathalie Thomas, administrateur judiciaire au sein de l’étude Ezavin-Thomas à Nice, confie que « de plus en plus de chefs d’entreprise viennent (la) voir pour une consultation sur la procédure la plus adaptée au traitement de leurs difficultés. Et plus ils viennent en amont, en général avec leur expert-comptable ou leur avocat, et plus on peut leur proposer des procédures de prévention, c’est-à-dire des procédures amiables et surtout confidentielles qui ne sont pas des procédures collectives ».

Ces procédures de prévention, qui permettent de traiter des difficultés rencontrées avec le PGE, leurs créanciers sociaux et fiscaux, un bailleur ou un fournisseur, sont d’une durée de cinq mois et réussissent à plus de 70 %, a expliqué Mme Thomas. « Aujourd’hui c’est une voie qui est privilégiée mais qui doit être prise suffisamment en amont, a-t-elle insisté. La réunion de consultation permet de balayer la situation dans son ensemble et j’indique toujours à l’issue de cette réunion si la procédure de prévention est adaptée ou s’il est trop tard et qu’il faut alors basculer en procédure collective ».

Pour l’administrateur judiciaire, le premier signal d’alerte pour un chef d’entreprise doit être la trésorerie. « Le chef d’entreprise qui rencontre des difficultés de trésorerie doit tout de suite prendre attache avec son expert-comptable et son banquier, qui peuvent l’éclairer sur la situation. Car ces tensions de trésorerie peuvent avoir comme source un retard de paiement mais elles peuvent aussi masquer des pertes d’exploitation. Il faut vite essayer de se rendre compte de la situation ».
Au sujet des PGE, elle a rappelé qu’ils devaient être « impérativement payés dans un délai de six ans » et que le dépassement de ce délai ne pouvait «  être autorisé par les banques que dans le cas d’une procédure de conciliation, de sauvegarde ou de redressement judiciaire ».

Visuel de Une ©S.G

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