2e IBT Cote d’Azur : « Tout le monde a compris que l’industrie doit se développer »

Le salon IBT (Industrie, Bâtiment, Tech), « le rendez-vous de l’industrie et de la construction azuréennes », a fait le plein le 15 octobre pour sa deuxième édition, toujours à l’Allianz Riviera de Nice.

Le format était le même avec une zone d’exposition BtB (90 acteurs économiques présents), un espace « Place business », un démonstrateur des métiers à destination des scolaires, un job dating pour tous les profils et des ateliers (« Innover ensemble pour mieux bâtir » et « L’entreprise peut-elle être régénérative ? »). Et les organisateurs étaient satisfaits, avec au total 4 800 visiteurs, dont plus de 500 candidats au job dating (contre 400 en 2023) et 1 700 jeunes de tout le département (contre près de 1 400 l’année dernière) pour le démonstrateur des métiers.

Coupé de ruban de cette deuxième édition par les élus et partenaires de l’événment 2024 ©S.G

«  On a réussi à se rassembler l’année dernière et on concrétise cette année  », souligne Jean-Pierre Savarino, président de la chambre de commerce et d’industrie azuréenne. «  Cela nous permet de rassembler beaucoup de monde au même endroit. Séparément, le succès ne serait pas le même », fait-il remarquer. Le démonstrateur des métiers, très prisé des jeunes, « permet de valoriser les métiers » et il se félicite que l’on sorte enfin «  des idées reçues aujourd’hui, même si l’industrie a toujours une connotation un peu négative ». Le président de la CCI 06 met en avant les innovations, les nouveaux métiers, avec «  surtout des niveaux de rémunération intéressants ». Ce qui devrait suffire à attirer des candidats car « l’industrie souffre essentiellement de la capacité à recruter », prévient Jean-Pierre Savarino.

Business du futur

1 700 jeunes de tout le départemen ont pu tester en conditions réelles les métiers de l’industrie sur lespace démonstrateur des métiers. ©S.G

«  Notre rôle, c’est de faire du business et en même temps c’est d’essayer de favoriser le business du futur et le business du futur ce sont les jeunes », poursuit-il. Marcel Ragni, président de l’UIMM Côte d’Azur, mise lui aussi sur la jeunesse et il appelle la jeunesse à se tourner vers l’industrie. «  L’industrie dans son ensemble est le seul moyen de ne laisser aucun jeune sur le côté », assure-t-il. «  Qu’il fasse des études ou qu’il en fasse peu, il a sa place dans l’industrie. Il aura toujours des portes qui s’ouvriront pour lui  ». Il se réjouit par ailleurs que «  l’industrie joue le jeu » et que « les acteurs politiques jouent le jeu ». «  Je pense que tout le monde a compris que l’industrie doit se développer. Avec les élus on doit travailler ensemble pour continuer à faire prospérer la région. Ce qui est présenté aujourd’hui est encore plus intéressant que l’année dernière parce que les stands sont beaucoup plus grands, beaucoup plus larges et beaucoup plus accueillants  ». Les jeunes ont été séduits par les démonstrations mais ne sont pas forcément tous décidés à envisager la voie de l’industrie. «  Ce que je trouve passionnant c’est les divers métiers qu’on peut voir, même si ce n’est pas forcément ce que je veux faire plus tard  », avance Victor. « On a découvert plein de trucs qu’on ne savait pas avant  », s’enthousiasme Kelly qui, interrogée sur la possibilité de choisir plus tard un métier dans l’industrie, répond que cela pourrait l’intéresser «  mais sans plus ». Julia, elle, ne ferme pas la porte : « À voir dans le futur ».

Job dating : « Un engouement pour ces secteurs »

Du monde dans les allées de cette édition 2024 ©S.G

Autre temps fort avec le démonstrateur des métiers, le job dating a lui aussi attiré du monde, avec plus de 500 candidats qui se sont présentés. Une bonne nouvelle, car « ce sont des secteurs qui rencontrent des difficultés de recrutement », explique Maïa Marie, chargée de projet entreprise au sein de la direction France Travail des Alpes-Maritimes. « On a eu de tous les profils : vous avez des jeunes qui sont étudiants et qui recherchent de l’alternance, comme des cadres expérimentés mais qui souhaitent changer de secteur, des opérateurs de production, des chefs de travaux, des techniciens de maintenance industrielle… Il y a, je pense, un engouement, et je suis heureuse de le voir aujourd’hui, pour ces secteurs (de l’industrie et de la construction) qui peut-être n’attiraient plus ». Elle a également eu de bons retours de la part des entreprises présentes au job dating. «  Après des échanges avec certaines d’entre elles, elles étaient plutôt satisfaites, tant en termes de quantité que de qualité car elles ont eu des profils bien ciblés ». Cela signifie qu’il pourrait y avoir prochainement des recrutements. De quoi améliorer encore les chiffres de l’emploi dans les Alpes-Maritimes. «  On est quand même dans le département qui a atteint un score de 6,7 % de chômeurs, c’est beaucoup moins que la moyenne nationale donc on est les bons élèves cette année et on veut que ça continue », ne manque pas de rappeler Marcel Ragni.