Faut-il renégocier le (...)

Faut-il renégocier le traité européen ?

Le "Brexit" sonne comme une chaude alerte pour l’avenir de l’Europe.
Des voix s’élèvent pour redonner de la démocratie et des ambitions au projet des désormais 27.

Le Brexit est l’élément déclencheur
Le 23 juin, les Britanniques ont voté à 52% en faveur du "Brexit" qui va les faire sortir de l’Union Européenne. Le score sans appel - plus d’un million de voix d’écart avec les partisans du maintien - a provoqué un choc outre-Manche mais aussi dans les autres pays de l’UE qui voient ainsi partir l’une des principales puissances économiques.

Il faut respecter nos valeurs : la démocratie
Même si nos voisins ont toujours eu un pied dedans et un pied dehors - ils ne font pas partie de la zone Euro par exemple - beaucoup pronostiquent avec leur départ des conséquences néfastes pour la Grande-Bretagne et pour l’UE. Mais la démocratie a parlé : rien ne sert d’exiger un nouveau vote sur les réseaux sociaux,
il a déjà eu lieu et son résultat, aussi
déplaisant soit il, se doit être respecté.

Par ici la sortie : prévue dans le traité de Lisbonne
La procédure de sortie d’un Etat membre de l’UE est une première. Elle est prévue par l’article 50
du traité de Lisbonne applicable
depuis 2009 qui prévoit les différentes étapes de la sortie d’un membre, dans le cas présent celui de la Grande-Bretagne.
L’heure est donc aux négociations, qui seront longues et sans doute difficiles...

Le temps des palabres...
Les désormais vingt-sept
et la Grande-Bretagne vont devoir définir de nouvelles relations
économiques, politiques et
diplomatiques. Londres traîne des pieds, pas pressée de quitter l’UE
au fur et à mesure de la prise
de conscience des conséquences de son vote. Mais Paris appuie sur l’accélérateur et Berlin tire le frein à main pour laisser (un peu) de temps à nos voisins insulaires.
L’été portera-t-il conseil ?

Dérive technocratique
Tout de suite les gros mots :
une vingtaine d’intellos français (dont Michel Onfray)demande une renégociation globale du traité européen. Pour eux, le techocratisme et un néolibéralisme échevelé sont responsables de la perte de confiance des peuples dans le projet, dont le Brexit ne serait que la première manifestation...

Un bon coup de torchon
dans les mauvaises habitudes
Des instances non élues par les peuples, un fonctionnement incompréhensible avec Strasbourg, Bruxelles, le Conseil, le Parlement, la Commission, la Cour de justice, la BCE... Tout doit être remis à plat pour ceux qui veulent renégocier un nouveau traité dans l’esprit de celui de Messine (1955) qui avait justement permis de créer le premier espace européen.

Les priorités
Revoir les politiques économiques
et monétaires, se doter d’une diplomatie et, pourquoi pas, d’une vraie défense commune sont quelques uns des axes prioritaires de la réflexion réclamée.
Le jeu en vaut la chandelle : malgré tous ses défauts, l’Europe a assuré la paix, elle est la première puissance économique du monde (même sans la Grande Bretagne) et continue à faire rêver les peuples...
qui n’en font pas partie.

Nourrir la réflexion...
Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Chevènement, Bruno Lemaire, Jean-Luc Mélanchon...
Droite, gauche, centre réclament en chœur une "renégociation" mais ne sont évidemment pas en phase sur les objectifs.
De quoi alimenter la réflexion et les petites phrases pendant la prochaine campagne
présidentielle.
L’Europe, ce "machin" disait feu le général de Gaulle...

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